Une belle photo se caractérise avant tout par une composition cohérente. Une perspective qui sort de l’ordinaire, une ambiance d’image particulièrement harmonieuse ou un jeu passionnant de couleurs, de lumière et d’ombre. Certes, les programmes de traitement de l’image permettent de corriger de nombreux défauts, mais cela ne transforme pas une mauvaise photo en une bonne. Nous vous montrons comment réussir de superbes photos qui seront assurément fantastiques dans votre salon, votre chambre ou même votre cuisine. Et avec ces œuvres d’art, vous aurez certainement toujours une histoire passionnante à raconter à vos invités!

Les possibilités de retouche sont nombreuses avec les photos numériques. Mais il est rare que des détails très marquants situés en arrière-plan puissent être complètement cachés. Faites donc attention, dès la prise de vue, aux éventuels éléments perturbateurs en arrière-plan. Si, par exemple, on y voit un élément dominant, celui-ci vole la vedette au sujet réel. En d’autres termes, veillez au moment de la prise de vue à ce que l’attention se porte vraiment sur le sujet principal et ne soit pas détournée par des couleurs vives ou des objets de taille importante.

Dans ce contexte, les objets d’une couleur très voyante constituent le plus gros problème. Les autres objets marquants, qui ne se distinguent pas par leur couleur vive, peuvent être mis encore plus en arrière-plan en jouant sur la netteté et le flou.

Pour que seul le sujet principal soit net alors que l’arrière-plan est flou, il faut ouvrir largement le diaphragme afin de réduire la zone nette de la photo. Le principe est le suivant: plus le sujet est lumineux, plus l’effet de netteté et de flou produit par les petites valeurs d’ouverture est évident.

Prenez le cas de la photographie de voyage, toute l’attention photographique est portée sur la capture de beaux paysages et de sites touristiques pour se créer des souvenirs. Mais les photos de la nature et des bâtiments extraordinaires ne font pas tout. Il faut en effet que l’on sache que l’on a soi-même visité ces endroits. Il s’agit donc de se mettre en scène ou de mettre en scène son compagnon de voyage avec le site touristique ou le paysage à couper le souffle. Nous vous montrons les règles les plus importantes pour le positionnement du sujet principal dans l’image.  

En principe, il est conseillé de respecter le nombre d’or pour le placement du sujet principal. Le nombre d’or est la division d’une distance dans un rapport de 61,8% et 38,2%. Cette proportion est considérée comme particulièrement esthétique, car on la retrouve aussi bien dans la nature que chez l’homme.

Si on applique cette règle de proportion aussi bien sur le côté long que sur le côté court du cadrage, à partir de la gauche et de la droite, on obtient une grille composée de quatre lignes. De ces quatre lignes découlent à leur tour quatre points d’intersection qui servent de repères pour le placement correct. Le sujet principal doit donc recouvrir ou toucher au moins un ou deux points d’intersection.

Une variante simplifiée de cette répartition est la règle des tiers. Comme le nom l’indique, les longueurs sont ici divisées en trois zones égales qui forment également une grille. Le grand avantage de la règle des tiers est que cette grille peut être affichée dans le viseur et/ou sur l’écran de la plupart des appareils photo numériques en mode Live View.

Parfois, le centre peut aussi être la position qui convient. Par exemple, certains chemins qui traversent une ville ou un paysage, ainsi que les ponts, les temples et autres monuments historiques, présentent une certaine symétrie dans laquelle la personne photographiée peut parfaitement s’inscrire.

Il peut être passionnant de photographier un objet sous un angle complètement différent, pour changer. La perspective de la grenouille est particulièrement adaptée aux endroits avec des bâtiments élevés ou même dans les forêts. Son opposé serait la perspective à vol d’oiseau, pour laquelle la photographie est prise depuis un point très élevé. À l’heure de la photographie par drone, de toutes nouvelles possibilités s’offrent à nous pour utiliser la vue aérienne.

Toutefois, ces deux perspectives peuvent créer des lignes convergentes dans le cas des bâtiments. Du fait de ces lignes, un bâtiment donne l’impression de basculer vers l’avant ou vers l’arrière. Cet effet peut être utilisé comme un effet voulu. Pour éviter ces lignes, il vous suffit de placer le sujet au niveau des yeux lorsque vous le photographiez. Si vous ne pouvez pas adopter une telle position, il reste possible de corriger dans une certaine mesure les lignes convergentes lors de la retouche des photos.

La règle la plus importante pour le choix de la perspective est de ne pas avoir peur d’essayer des perspectives nouvelles et qui sortent de l’ordinaire. En effet, ce sont souvent les poses inconfortables qui permettent d’obtenir les meilleures photos et qui leur confèrent ce petit quelque chose en plus. Les perspectives non conventionnelles poussent celui qui regarde le cliché à réfléchir et à se poser des questions. Si vous avez réussi à prendre une telle photo, c’est certainement le cliché parfait à mettre en évidence chez vous. L’Alu-Dibond, en particulier, fait étinceler les couleurs de vos photos!

Si on veut obtenir des photos vivantes, il ne faut pas mettre en scène artificiellement le sujet. Mieux vaut prendre des photos de manière ciblée, quand l’occasion se présente. Lorsqu’il s’agit de photographier des personnes, il est particulièrement important que la situation soit relativement spontanée. Gardez donc toujours un œil sur votre arrière-plan préféré et sur la personne. Il n’est pas rare que le compagnon de voyage se trouve exactement au bon endroit, en train d’admirer les environs. C’est à ce moment précis qu’il vous faut appuyer sur le déclencheur. C’est le seul moyen pour que la prise de vue paraisse naturelle, spontanée et vivante, car il est rare que le regard direct vers l’appareil photo soit authentique.

Pour pouvoir réagir suffisamment vite pour de telles prises de vue, il faut un temps d’exposition plutôt court. Celui-ci doit être de 1/125 seconde ou moins. Un temps d’exposition court nécessite toutefois une lumière ambiante suffisante. Si votre intention est de toute façon de faire la mise au point sur le sujet, vous pouvez ouvrir largement le diaphragme de l’objectif. On obtient ainsi l’effet de netteté et de flou mentionné précédemment. Assurez-vous que la mise au point de l’appareil photo est faite sur votre sujet afin que celui-ci soit réellement net et que seul l’arrière-plan soit flou.

Si la lumière ambiante n’est pas suffisante malgré l’ouverture du diaphragme, il est possible d’augmenter la valeur ISO. Les appareils photo modernes, en particulier, sont capables de photographier sans bruit, même avec des valeurs ISO élevées. Néanmoins, restez toujours prudent lorsque vous augmentez cette valeur et examinez la première photo en zoomant dessus avant de prendre d’autres clichés.

Pour les sujets immobiles tels que les paysages et les bâtiments, le facteur lumière ambiante n’est pas aussi problématique. Avec l’aide d’un trépied, vous pouvez prendre le temps d’essayer différents réglages jusqu’à obtenir la photo parfaite. Grâce au trépied, les longs temps d’exposition ne posent ici aucun problème, par exemple pour prendre une photo entièrement nette avec un diaphragme fermé. Pour les pures photos de paysages, des ambiances lumineuses particulières, comme l’heure bleue ou l’heure dorée, vous aideront à donner de la vie à votre photo. De même, le contre-jour et les effets de reflet apportent la touche finale à une image de paysage.

Une autre erreur souvent commise est la mauvaise utilisation du flash intégré. Le flash intégré à l’appareil photo ne doit pas être utilisé pour les bâtiments car il n’est pas capable de les éclairer réellement. Il est préférable alors d’utiliser un temps d’exposition plus long et un trépied.

D’autre part, lorsque vous photographiez des personnes à contre-jour, utilisez toujours le flash afin de pouvoir les reconnaître par la suite. Pour ce faire, utilisez l’un des programmes semi-automatiques, comme le programme d’exposition automatique (P), le mode Priorité à la vitesse (S ou Tv), le mode Priorité à l’ouverture (A ou Av), ou le mode manuel. Dans ces modes, l’appareil photo n’utilise pas le flash de lui-même et vous devez activer manuellement le flash intégré. Pour l’activation manuelle du flash, la plupart des appareils photo reflex et des appareils photo à système possèdent une tête séparée sur le boîtier. Le flash fait alors office de flash d’appoint ou de lumière auxiliaire, ce qui permet d’atténuer les ombres dures sur le visage.

Outre le flash, le mode entièrement automatique intégré dans de nombreux appareils photo et les différents modes de scène rendent l’utilisation simple et pratique. Pour un début, ils peuvent être une bonne solution le temps de s’habituer à la manipulation d’un appareil photo hybride ou reflex. Certes, les programmes automatiques obtiennent généralement un bon résultat, mais ils ne fournissent pas toujours le résultat attendu. En effet, les automatismes de l’appareil photo utilisent parfois mal le flash ou ne parviennent pas à faire varier correctement la profondeur de champ. C’est pourquoi il est recommandé de passer progressivement des modes semi-automatiques aux modes manuels afin de tirer le meilleur parti de votre équipement photographique.

Pour pouvoir utiliser le mode manuel, il est important de connaître les différents paramètres tels que l’ouverture, le temps d’exposition et la valeur ISO, et de comprendre comment ils s’imbriquent les uns dans les autres. Travaillez donc progressivement avec les différents modes semi-automatiques, qui vous permettent d’influer à tout moment manuellement sur l’un de ces paramètres, tandis que l’appareil photo adapte les autres. Lorsque vous regardez vos images, examinez également les métadonnées afin d’analyser l’utilisation des paramètres par votre appareil photo en fonction des situations.

Un appareil photo de qualité ne garantit pas de faire de bonnes photos. Comme pour beaucoup de choses, en photographie, il faut s’entraîner, encore et toujours. Commencez doucement. Au début, utilisez tranquillement les programmes, observez les métadonnées et familiarisez-vous avec les concepts les plus importants. Prenez votre temps pour réaliser vos photos et n’ayez pas peur de jouer avec les différents réglages et fonctions. Même si le paramétrage est parfois complètement raté, ce moment important vous permettra d’en tirer des leçons. Une fois la transition vers le mode semi-automatique effectuée, le chemin vers le mode manuel ne sera plus très long et vous serez bientôt en mesure d’immortaliser sans erreur des moments à couper le souffle.