Photographie sous-marine: conseils & équipement

Tout d’abord, vous devez savoir quel appareil convient à la photographie sous-marine.

Le choix de l’appareil doit être fait en fonction du nombre de sorties sous-marines que vous faites. Ceux et celles qui ne plongent qu’une fois par an pour prendre des photos sous l’eau n’ont pas besoin d’un équipement haut de gamme. La variante la moins chère d’une caméra sous-marine est la caméra jetable. Celle-ci est particulièrement adapté pour les vacanciers qui aiment prendre quelques photos sous la surface de l’eau tout en se baignant dans la mer. Ces appareils sont disponibles pour environ 20 CHF (25 €). Généralement, vous pouvez prendre jusqu’à 28 images avec ces appareils jetables. Plus l’immersion est profonde, plus une prise de vue devient difficile: à partir de 5 mètres, la proportion de rouge dans la lumière diminue; à partir de 15 mètres, les tons orangés disparaissent et plus on descend, plus la proportion de lumière bleue est élevée.

Les plongeurs sportifs qui descendent plus profondément ont besoin de meilleures caméras. C’est là qu’interviennent les caméras numériques. Ces derniers, compacts et sans boîtier, sont étanches jusqu’à 25 mètres de profondeur. Dans la catégorie compacte, il est surtout important d’avoir un zoom ainsi qu’un grand écran, car il n’est plus possible de regarder dans le viseur avec des lunettes de plongée.

Lors de la prise de photos sous l’eau, il faut s’approcher le plus possible du sujet, sinon les particules en suspension seront visibles au premier plan. Comme les tons rouges diminuent à partir de 5 mètres de profondeur, les appareils photo doivent disposer d’une balance des blancs et d’une balance des couleurs. Selon le degré de maîtrise de l’appareil photo, il est possible de procéder à des optimisations ultérieures sur ordinateur. Plus la plongée est profonde, plus elle est sombre, mais les rayons du soleil peuvent être plus profonds dans des eaux calmes et claires que dans des eaux agitées. Dans ce dernier cas, les conditions d’éclairage deviennent difficiles dès 5 mètres. Les exigences techniques des caméras augmentent donc avec la profondeur. Pour les plongées à partir de 10 mètres, des objectifs et des capteurs photo plus sensibles à la lumière sont nécessaires. Dans ce cas, les appareils photo sous-marins sont la meilleure alternative pour obtenir une bonne qualité d’image car les nouveaux modèles sont généralement équipés d’une lumière LED pour compenser le manque de luminosité. Les véritables appareils photo sous-marins sont moins chers et plus faciles à utiliser que les appareils photo numériques. En revanche, il existe des boîtiers étanches spéciaux pour les préserver.

Il y a presque autant de boitiers étanches qu’il y a d’appareil photos. C’est à chacun de chercher le modèle qui lui convient le mieux. Pour cela, on peut surtout s’orienter en fonction de la profondeur à laquelle on veut plonger. Les personnes qui possèdent déjà un appareil photo compact, un appareil photo numérique ou un DSLR peuvent s’informer sur internet ou dans un magasin spécialisé pour trouver un boîtier adapté à leur modèle d’appareil. Seuls les plongeurs techniques descendent à plus de 40 mètres et doivent alors respirer un mélange de gaz respiratoire spécial. Les débutant·es ne devraient toutefois jamais plonger à plus de 20 mètres.

Pendant la plongée, les sujets doivent toujours être photographiés le plus près possible en position horizontale. Vus d’en haut, la plupart des animaux n’ont pas une apparence très flatteuse. En raison de la proximité de l’objet, il est également recommandé d’utiliser un objectif grand angle. Sans cet objectif, on est trop loin du sujet pour qu’un flash fonctionne.

Sous l’eau, quelques paramètres doivent également être ajustés. Pour ce faire, il est préférable de passer aux paramètres manuels, par exemple, dans des conditions de faible luminosité, la sensibilité à la lumière doit être réglée entre 200 et 800. Mais attention: si la valeur ISO est trop élevée, du bruit apparaîtra sur l’image.

Il convient également de modifier la vitesse d’obturation. Avec un peu d’exercice, vous obtenez des images sans flou. L’utilisation de flash pose requiert aussi des adaptations. Pour les appareils photo compacts, le flash est généralement placé près de l’objectif. Les particules en suspension sont illuminées et apparaissent donc sur les images comme de la poussière. Le mieux est un flash externe qui est relié à la caméra par un bras. Le réglage variable permet d’obtenir de meilleures conditions d’éclairage sur le sujet.

Après la plongée, faut faire attention à certains détails. Les caméras sous-marines doivent être rincées à l’eau douce le plus tôt possible après une plongée dans la mer, afin que les cristaux de sel ne rayent pas l’écran ou l’objectif par la suite. Les boîtiers sous-marins doivent également être rincés. Ils ne doivent en aucun cas être ouverts immédiatement après la plongée. Autrement, l’eau risque de pénétrer à l’intérieur et d’endommager l’appareil photo. Rincez bien d’abord, puis mettez à sécher.

En se mettant à la photographie sous-marine, les débutant·es ne savent pas encore exactement s’ils vont apprécier ce hobby ou non. Il n’est donc pas utile d’acheter un équipement coûteux dès le début, surtout qu’il existe maintenant des appareils sous-marins relativement bon marché. En termes de qualité d’image, ces derniers ne peuvent toutefois pas rivaliser avec les appareils photo reflex (numériques ou non). Sur ce point, c’est à chacun·e de décider quelles sont ses exigences en matière de photos sous-marines.